Nous avons tous déjà cassé un verre à vin ou une tasse à café, mais dans un laboratoire, les dégâts causés par du verre brisé peuvent avoir des conséquences bien plus graves que de renverser votre merlot préféré sur vos nouvelles chaussures.
Par exemple, si un flacon se brise, vous risquez de vous couper, et si le flacon contient des substances dangereuses, ce risque s'étend au personnel à proximité en raison des éclaboussures, des vapeurs, du risque d'incendie, des dommages matériels, etc.
Vous pouvez mieux gérer ces risques en comprenant les différents types de verre, leur utilisation, leur entretien et les pratiques de mise au rebut sécuritaires. Il est recommandé de mettre en œuvre une procédure opérationnelle standard (SOP) appropriée en matière de sécurité du verre afin de renforcer la sécurité du laboratoire, d'atténuer les risques et d'éviter les pertes financières. Malheureusement, les pertes financières ne sont parfois prises en compte qu'après un accident. Alors, par où commencer?
Normes réglementaires
Une différence majeure entre la verrerie de consommation et la verrerie de laboratoire réside dans les normes, les réglementations et les pratiques relatives à leur fabrication et à leur utilisation. La verrerie de laboratoire est soumise à des exigences de pureté et d'étalonnage, doit être manipulée de manière à réduire les contraintes thermiques et nécessite un nettoyage approprié. Dans les laboratoires réglementés, vos registres d'inspection physique de la verrerie visant à vérifier son bon fonctionnement et sa conformité seront examinés par des inspecteurs.
ASTM International (anciennement American Society of Testing & Materials) est une organisation mondiale qui contribue à l'établissement de normes pour la fabrication de la verrerie de laboratoire, notamment en matière de matériaux, d'essais, d'étalonnage et d'autres procédures de fabrication. Par exemple, la méthode ASTM E671 fixe des limites aux niveaux de contrainte thermique acceptables pour le verre recuit et propose des lignes directrices pour les essais, l'étalonnage et la maintenance.
Les autorités réglementaires qui suivent les normes ASTM comprennent notamment l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA), le ministère américain de l'Agriculture (USDA), l'Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA), l'AOAC (anciennement Association of Official Agricultural Chemists) et l'Institut national américain des normes et technologies (NIST).
Assurez-vous que le fabricant de votre verrerie de laboratoire respecte ces normes en matière de sécurité, de pureté et de performance.
Bien choisir son type de verre
En laboratoire, deux types de verre dominent : le verre sodocalcique, utilisé pour les bocaux et récipients non stérilisables, le verre borosilicaté, plus résistant aux chocs thermiques et compatible avec l’autoclavage. Connaître leurs différences est crucial : les verres d’analyse et de chromatographie doivent être en borosilicate de type 33 ou 51, ne jamais autoclaver un récipient en verre si le fabricant ne le recommande pas explicitement.
Considérations relatives à l'application
Outre le matériau, d’autres paramètres influent sur la sécurité et la performance : attaque chimique, photosensibilité, épaisseur, solvants utilisés pour le nettoyage ou calibrage du verre.
Gérer le cycle de vie de la verrerie
La gestion du cycle de vie comprend l'inspection régulière et l'entretien adéquat des articles en verre réutilisables. L'œil humain ne peut détecter certains signes de stress : lorsque les rayures, les éraflures et les dommages sont visibles, il est déjà trop tard.
Alan Arnold Griffith, un ingénieur anglais, a étudié les contraintes et les fractures du verre. Dans les années 1920, il a découvert ce que l'on appelle les défauts de Griffith, qui sont causés par les contraintes mécaniques liées à l'utilisation quotidienne en laboratoire et à des utilisations inappropriées telles que les rayures, les flexions, les courbures et les chutes.
Utilisez régulièrement un polariscope pour inspecter votre verrerie et détecter tout signe de dommage. Inspectez et éliminez le verre contraint afin de prévenir les blessures et les dommages collatéraux.
Vous pouvez également choisir de remplacer simplement votre verrerie à intervalles réguliers. Si vous utilisez de la verrerie sérialisée ou codée par couleur, vous pouvez suivre son utilisation ou changer de couleur après une période de 2 ou 3 ans. Pour une prévention maximale des risques, utilisez des flacons à revêtement de sécurité qui permettent de contenir le contenu en cas de bris du verre.
Posez-vous les questions suivantes avant qu'un accident ne se produise:
- Quels sont les risques liés à l'utilisation quotidienne, au nettoyage ou à la manipulation inappropriés?
- Réduisons-nous ou augmentons-nous la création de défauts Griffith lors de l'utilisation?
- Nos procédures opérationnelles standard relatives à l'utilisation du verre traitent-elles du remplacement, de l'élimination ou de l'étalonnage?
Une procédure opérationnelle standard bien conçue et mise en œuvre limite vos pertes financières, améliore les opérations du laboratoire et atténue les risques liés à la sécurité et à la réglementation.
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